Mon bébé a un frein de langue et un frein de lèvre
- Il était Une naissance
- 19 déc. 2020
- 2 min de lecture
Pendant toute ma grossesse je me suis laissée porter, acceptant les petits maux, vivant pleinement cette aventure, je ne voulais pas me projeter dans un projet d’accouchement par peur d’être déçue, mais la seule chose dont j’étais intimement convaincue, c’était que j’allaiterai mon bébé, tellement convaincue que je me suis basée sur mes simples connaissances comme bagage pour démarrer cette aventure. Je n’aurai jamais pensé vivre autant de choses, heureusement bien entourée d’une sage femme IBCLC, l’allaitement que j’avais imaginé comme un long fleuve tranquille c’est en fait avéré un vrai petit parcours du combattant.
Notre fille avait deux freins , un de langue et un lèvre. Nous sommes passés par plusieurs étapes avec mon mari, le retard de diagnostic, le « déni » d’imaginer un « défaut » sur notre petit bébé parfait, l’incompréhension face à quelque chose dont nous n’avions jamais entendu parlé, ni dans notre entourage, ni dans nos professions. Le manque de soutiens face au pédiatre et surtout le manque de réseau pour être pris en charge ... Entre la douleur des crevasses qui s’éternisent pendant des mois, un faible prise de poids, un mauvais sommeil, des journées au sein, pleins de questions et de sentiments qui se bousculaient, notamment la culpabilité.
Malgré tout ça, la douleur, la fatigue, l’inquiétude, je n’ai jamais imaginé une seule seconde arrêter. J’étais intimement convaincue que nous trouverions la solution, que nous prendrions la meilleure décision pour notre fille et pour moi. Avec l’aide de la sage femme et de la chiropracte, nous avons trouvés un ORL. En une consultation il a confirmé le diagnostic et effectué la double frenectomie au ciseaux sans anesthésie. Un « vieux » monsieur, efficace, professionnel et sûr de lui. Un vrai soulagement nous qui vivions dans un flou général depuis 3 mois.. Ça a été très rapide, moins de 2 minutes et je ne pourrais pas dire qu’elle a eu mal, ni même dans les jours qui ont suivis.. Assez impressionnant et déstabilisant car il y’a eu du sang sur ses petits vêtements, et même si je le savais, si j’étais préparée, on a jamais envie d’avoir cette image-ci de son petit bébé ..
Suite à l’acte et de manière Instantanée, dans la salle d’allaitement du cabinet, je n’ai plus eu mal pendant la tétée.. Depuis ce jour, j’ai allaitée en berceuse sans douleurs. La suite de la frenectomie, la phase de « rééducation » de la langue a été plus intense et stressante que l’acte en lui même. Les exercices aux 4h, les rdv chez la chiropracte, la peur que les freins se reforment.. Mais nous n’avons rien lâchés et ma petite fille est une championne, nous étions une équipe elle et moi et en quelques semaines tous ses symptômes ont disparus et sa courbe de poids est remontée !
Aujourd’hui elle a plus de 7mois, elle est toujours allaitée. Cette période semble si lointaine, notre allaitement perdure, et c’est maintenant un long fleuve tranquille. Pour rien au monde je ne regrette, quand ses petits yeux dans les miens, ses petits mains ( ou pieds 🤣) sur mon visage.... une parenthèse hors du temps, comme si la grossesse, aussi magique soit- elle continuait à travers notre allaitement. Nourrir, câliner, aimer, réconforter, endormir, bercer.❤️

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